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| I take care of you [Anna] | |
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Jung Suh Hae
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| Sujet: I take care of you [Anna] Jeu 9 Juin - 11:36 | |
| Je penchai le haut de mon corps vers l’avant, appuyant les paumes de mes mains sur mes genoux. J’inspirai un grand coup, haletant après la course folle que je venais de faire. La pluie ne cessait de tomber, s’abattant sur moi sans pitié. J’étais trempé de la tête au pied, mais je m’en foutais complètement. Pour le moment, tout ce qui m’importait, c’était de la retrouver. Car moi, même si d’innombrables gouttelettes s’écrasent sur mon corps, je suis capable de conserver une certaine chaleur vue ma carrure. Par contre, pour ce qui est d’Anna, c’est totalement le contraire. Cet être frêle et impuissant risque de chopper la crève face à cette température néfaste. Malheureusement, lors de son appelle assez incohérent, elle ne m’a signalée aucun détails de l’endroit ou elle aurait bien pu se trouver, répétant sans cesse qu’elle était perdu. Alors j’avais essayé de porter mon attention sur les bruits derrières elle, mais les sons étaient entrecoupés par la pluie.
C’est donc ainsi que je m’aventurai sous l’eau, sans parapluie, me disant qu’il serait plus encombrant qu’utile. Mon cœur était sur le point de lâcher, mes jambes étaient mortes de fatigue et mon corps pesait lourd sous l’humectation de l’eau dans mes vêtements, mais malgré cela, l’adrénaline me tenait compagnie, ce qui donnait un regain de vie à tout mes membres engourdit. Je traversai rapidement la ville, demandant une fois de temps en temps aux rares marchant s’ils auraient eu la connaissance de croiser une petite asiatique de taille moyenne, aux cheveux long et brun… Mais je ne recevais que des réponses négatives. Je finis par reprendre mon cellulaire et recomposer le numéro de ma très chère amie. Jusqu’à maintenant, mes tentatives avaient servit à rien étant donné qu’Anna ne répondait pas à mes appelles, jusqu’à ce que j’entende sa voix à l’autre bout du combiné. Mon cœur s’anima et ma gorge se serra. J’avais tellement peur qu’il lui arrive quelque chose que les émotions commençaient à prendre le dessus. Mais je réussis à me contrôler, regardant autour de moi par réflex, la cherchant de mes yeux.
Suh Hae « Anna! Anna écoute moi bien okay? Regarde autour de moi pour me dire ou que tu trouves! Quoi? Anna parle plus fort j’entends rien! Anna? HEY MERDE! »
Je regardai l’écran de mon cellulaire, celui-ci démontrait qu’il ne réussissait pas à capter de signale. Je l’enfouis dans mes poches avant de reprendre mon calme et de réfléchir. Lors de son premier appelle, elle semblait sous le point de la dépression et je sais très clairement qu’à chaque fois qu’elle fait une crise, elle va se réfugier dans la forêt près du parc ou nous allons souvent nous promener pour discuter. Seulement, elle n’arrêtait pas de dire qu’elle ignorait ou elle se trouvait. Lorsque j’ai été faire un tour au parc et que je criai à tue-tête son nom, elle ne me répondait pas…
Je réfléchis encore et encore avant d’avoir une étincelle de lumière. Je bondis sur mes pieds et me mis à courir le plus rapidement possible. De l’autre côté de la forêt se trouvait un genre de marais assez large et creux. Ensemble, nous n’avions jamais dépassé les limites de la forêt alors, j’ignore pourquoi, mais mon intuition me dit qu’elle se serait perdu sur le chemin du retour et aurait finit par aboutir de l’autre côté. Peut-être que je me trompe, mais ça vaut le coup d’allez faire un tour. Une dizaine de minutes plus tard, j’étais enfin devant la dense forêt. Je pris le temps de faire rentrer de l’air dans mes poumons essoufflés. Je criai pour la énième fois le nom d’Anna, espérant que cette fois-ci elle finirait par m’entendre, mais encore rien. Je pris mon courage à deux mains et m’élançai dans les feuillus. Je me fis mal à quelques reprises, recevant des branches sur les bras ou bien sur mon visage, mais encore là, je m’en contre fichais! Je finis par mettre les pieds de l’autre côté. Je mis ma main horizontalement sur mon front, faisant ainsi un petit abri pour mes prunelles. Je projetai mon regard ici et là jusqu’à ce que j’aperçoive une silhouette au loin. Mon cœur s’anima et je portai mes mains en porte voix pour hurler le nom d’Anna. Il y avait du mouvement. Sans plus attendre, je courus en sa direction. Plus je m’approchai, plus je discernais ses traits. Je l’avais enfin trouvé.
Lorsque je fus à proximité, la seule envie qui s’empara de moi fut de l’embrasser, mais je me retins. Je passai mes bras autour d’elle pour l’attirer vers moi, la serrant tellement fort qu’elle devait avoir toute la misère du monde à respirer. Puis, je l’écartai de mon corps, prenant son visage entre mes mains.
Suh Hae « Mais qu’est-ce qui t’as pris Anna hein? »
J’avais utilisé une voix aucunement provocatrice, mais plutôt calme, reflétant l’inquiétude que j’avais eue pour elle. Je ne pensais pas qu’il était temps de lui faire la morale, car de toute façon, elle ne semblait pas être dans touts ses états. Je déposai un baiser sur son front pour ensuite accoter mon menton sur sa tête, fermant les yeux. J’inspirai profondément, essayant d’être le plus serein possible avant de m’emparer de la main d’Anna et de l’amener sous un arbre assez feuillu pour que nous puissions nous mettre à l’abri de l’eau. Une fois accroupit sous l’arbre, je pris le temps de tasser les cheveux d’Anna qui lui collait au visage, la regardant avec se regard maternel que je lui ai toujours réservé.
Suh Hae « Est-ce que ça va allez princesse? » |
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Takashima Anna
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I feel : Il n'y a rien à dire ? La vie est loin d'être rose et nous devons faire avec elle, alors pourquoi prétendre être heureux si on ne l'est pas...ou du moins plus ? A rien et bien je ne prétends rien.
| Sujet: Re: I take care of you [Anna] Jeu 9 Juin - 17:40 | |
| Déconnectée de tout, la jeune femme avait l’impression de l’être totalement alors qu’elle se tenait tout simplement debout dans un lieu inconnu à son esprit. Elle n’avait pas la moindre idée du pourquoi, ni du comment elle avait atterrie ici mais elle était présentement là au milieu d’une ribambelle d’arbres aussi semblables les uns des autres alors qu’elle sentait s’abattre sur elle des gouttes d’eau provenant des épais nuages gris qui couvrait le ciel en cette nuit. D’ailleurs quelle heure pouvait-il être ? La jeune femme n’en avait pas la moindre idée et pourtant malgré cette constatation de sa part, elle ne bougeait point pour se mettre à l’abri et se protéger de ce déluge qui lui fouettait littéralement le corps, rendant ses vêtements plus que trempés. Non, elle restait résolument debout, droite telle un piquet qui ne pouvait point bouger alors qu’elle se sentait totalement ailleurs. Elle était tellement absente qu’elle ne remarquait même pas qu’elle avait du mal à respirer avec cette eau glacée qui lui fouettait littéralement le corps rendant ses vêtements qui étaient pourtant loin d’être légers. Vêtues d’une paire de collant opaque assez épais sur lequel elle avait superposée un jean trouvé et des bottes montantes en cuir noir. Elle avait mit un simple t-shirt et avait prise une veste en manche longue bordeaux pour se protéger de l’air frais des nuits du mois de juin. Autant dire qu’elle était plus que couverte et pourtant sa peau était gelée et elle pouvait sentir la température de son corps baisser au fil des minutes qui s’écoulaient passées sous cette pluie battante.
Elle était loin d’être fiévreuse, ni malade, elle était juste ailleurs, plongée dans ses pensées plus ou moins sombres. Son esprit était tellement fatigué qu’il n’avait pu être assez fort pour accuser de nouveau les diverses pressions qu’exerçaient sur ses épaules sa nouvelle famille. Mélancolique, elle était, résolument prisonnière d’un passé qu’elle ne parvenait pas à oublier, auquel elle ne désirait pour rien au monde tourner le dos car lui seul refermait dans ces souvenirs, la véritable femme qu’elle était, celle qu’elle avait toujours désirée devenir et non celle qu’elle était devenu aux yeux des autres. Elle se croyait pourtant forte, cela faisait désormais des années qu’elle s’était plus ou moins accoutumée à sa nouvelle vie mais à vrai dire cela n’était qu’en surface car la vérité était totalement autre. Depuis qu’elle était arrivée à Séoul, elle n’avait souhaitée qu’une chose, quitter cet endroit, ce pseudo famille qui ne méritait point de porter ce nom, de fuir ses gens hypocrites, imbus de eux même qui n’accordaient que du mépris à autrui, l’obligeant alors à suivre leur exemple pour rentrer dans le moule. Un moule auquel il était difficile de s’adapter lorsqu’on n’avait pas été éduqué dès sa plus tendre enfance pour s’adapter à cette atmosphère hostile. Autant dire que malgré l’impression qu’elle donnait lors des diverses soirées mondaines, elle exécrait plus que toute ces strass et paillettes préférant tout simplement le naturel des choses dans les relations qu’elle pouvait tisser lorsqu’elle se baladait dans les rues du quartier modeste. Cependant elle devait reconnaitre que comme toute fille de son âge, elle aimait énormément avoir la chance, le luxe, de pouvoir prendre extrêmement bien soin d’elle avec des produits assez luxueux. Pourtant elle était restée extrêmement simple au fond et n’hésitait pas à tronquer ses tenues si luxueuses pour celles qu’on pouvait trouver dans des magasins du quartier modeste, qui était devenu à ses yeux sa véritable maison.
Lorsqu’elle se rendait là bas, elle avait alors tout simplement l’impression de revivre, de retrouver celle qu’elle était au fond mais ce soir cela n’avait pas suffit. Son beau père avait remarqué qu’elle avait demandé à suivre un double cursus, souhaitant plus que tout continuer à marcher sur les traces du rêve qu’elle avait construit à partir de celui de son père. Ce père qui avait été et continuait à l’élément moteur de sa vie, mais qui l’avait quitté depuis tant d’années désormais, la laissant pour ainsi orpheline de tendresse, d’attention et d’amour. Alors ce soir, elle s’était tolérée un verre d’alcool pour tenter de se remettre à l’idée que son beau père était résolument décidé à l’empêcher de réaliser ses rêves au détriment de celui qu’il avait fait pour elle et pour lequel il l’obligeait à travailler de toute ses forces, quitte à rendre sa belle fille malheureusement et malade de sa nouvelle vie. Après tout, elle savait ce qu’elle risquait si jamais elle échouait. Ce n’est pas qu’elle était enchainée à cette famille mais plus qu’en agissant de la sorte, en tant que bonne héritière, elle donnait la possibilité à sa jeune sœur de voler de ses propres ailes, de choisir la vie qu’elle voulait réellement et surtout elle pouvait définir son propre rêve. Comment pouvait-elle en son âme et conscience être égoïste et décider de prendre son destin en main alors que cette demoiselle, cette adorable petite fille avait tant besoin d’elle ? Tout simplement impossible et pourtant d’une autre façon, elle ne pouvait tout simplement pas supporter l’idée d’abandonner ce rêve qui lui tenait tant à cœur. Alors ce soir, elle avait craqué face à son abstinence pour boire un seul verre avant d’en prendre un autre, se laissant alors pleinement gagner petit à petit par l’effet totalement apaisant de cette drogue douce.
Elle avait fini par échouer dans ce lieu par hasard ou du moins en suivant le fil illogique de son esprit qui était désormais bien trop fatiguée pour réagir réellement…Mais le froid de l’eau sur sa fine peau si fragile la faisait peu à peu réagir au fur et à mesure que celle-ci s’abattait sur elle, c’est donc dans un geste qui se voulait tellement naturel qu’elle envoya un sms s’en même s’en rendre compte, suppliant celui qu’elle considérait comme un frère, comme un père qu’il vienne la retrouver, l’aider alors qu’elle prenait pleinement conscience qu’elle était perdue. Elle ne savait pas où elle était alors lorsqu’elle décrocha à l’appel de celui-ci, elle s’obligea à reprendre ses esprits mais son corps commençait à être prit de frisson et son esprit s’embrumait de plus en plus au fur et à mesure qu’elle s’obligeait à se concentrer sur ses mots mais c’était tellement difficile.
« Des arbres… » Murmura-elle tout simplement au combiné de son téléphone, incapable de trouver autres choses pour lui indiquer où elle se trouvait avant de comprendre que la réception semblait être mauvaise, la voix de son interlocuteur étant entrecoupée avant d’entendre un bip signifiant la fin de l’appel.
Maintenant elle comprenait ce qu’il était en train de se passer ou du moins avait elle l’impression de cerner ce qu’il s’était sans pour autant en être certaine. Encore une fois, elle avait appelé à l’aide son sunbae, son oppa de cœur qui l’avait de nombreuses fois sauvés de sa folie, de sa faiblesse. Le seul être qui lui donnait l’impression d’être en sécurité dans ses bras comme se devait être ceux d’un frère, d’un père. Elle avait tellement besoin de se serrer au creux de ses bras, sentir la chaleur de son être qui l’enlacerait avec tendresse comme lorsqu’elle était petite. Elle savait en son fond intérieur qu’elle abusait de profiter ainsi de la gentillesse de Suh Hae mais elle avait tellement besoin de se sentir un temps soi peu chéri ainsi qu’une épaule sur laquelle elle pourrait enfin avouer qu’elle avait été une nouvelle fois faible. Entendant une voix masculine connue crier son nom, elle se retourna vers cette ombre qui s’élancer à sa rencontre. Elle pouvait à peine apercevoir ses traits mais elle n’avait pas besoin de le voir pour savoir qui c’était et se contenta seulement de murmurer dans un ton faible.
« Oppa… »
C’est ainsi qu’elle sentit les bras du jeune homme la prendre dans ses bras, lui donnant enfin l’occasion de retrouver un peu de chaleur alors que le sien était si glacé à cause de cette pluie diluvienne qui ne semblait pas s’arrêter. Il la serrait tellement dans ses bras mais elle s’en moquait sa chaleur était tellement rassurante, si apaisante, elle en avait tellement besoin. Elle avait besoin de lui mais ça elle n’oserait jamais réellement l’avouer à haute voix. Sentant alors les doigts du jeune homme prenne son visage entre les siens, elle frissonnât doucement au contact de la peau si brulante du jeune homme sur la sienne. Elle remarqua malgré son état que le jeune homme s’était encore une fois inquiétée pour elle, lui demandant alors ce qu’il lui avait prit de lui faire une peur pareille.
« Joesong-hamnida, oppa… » Se contenta-t-elle seulement de murmurer dans une voix assez faible alors qu’elle sentait les lèvres du jeune homme s’apposait sur son front.
Elle ne savait pas quoi lui répondre d’autre, incapable de comprendre ce qu’il s’était passé pour qu’elle arrive à cet endroit qu’elle ne parvenait toujours pas à identifier mais au moins le jeune homme avait le mérité de la faire sortir de sa léthargie presque anormale mais tellement normale si on savait le nombre de verre qu’elle avait prit en cette sain soirée. Se laissant alors guider jusqu’auprès d’un autre, elle sentit de nouveau les mains du jeune homme dégager les cheveux du visage alors qu’il lui demandait si ça allait aller avec cet air paternel qu’il avait toujours eu à son attention. Elle se contenta alors de l’observer, remarquant alors quelques blessures au niveau de son regard. Encore une fois, elle l’avait tellement inquiétée qu’il s’était précipité à sa rencontre ne ratant pas une occasion pour se blesser. Glissant alors ses fins doigts sur les blessures du jeune homme sur son visage elle murmure un énième désolé. Encore une fois, elle avait dépassée les bornes et elle savait qu’elle ne méritait pas l’attention qu’il lui prêtait, lui accordait alors qu’elle n’avait fait que dépendre de lui depuis leur toute première rencontre.
« Et toi, ça va aller, Suh Hae oppa ? Tu t’es blessé, ça ne te fais pas mal ? Joesong-hamnida, oppa… Ça va pour ma part…Enfin je crois…Je… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé….Encore désolée de t’avoir inquiéter…Faut croire que je passe ma vie à dépendre des autres…Je suis trop nulle... »
Sa voix était saccadée, tremblante tout comme son corps qui était prit de frisons alors qu’elle continuait de caresser des bouts de ses doigts les blessures du jeune homme. Faisant glisser ses mains du visage du jeune homme pour quitter sa peau, elle l’enlaçant doucement pour venir se caler contre lui comme elle l’avait toujours fait, ajoutant seulement dans un murmure.
« Mais s’il te plait, laisse moi profiter de la chaleur de tes bras, oppa…Je suis tellement fatiguée… si fatiguée… » Tenue ; 01. |
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Jung Suh Hae
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| Sujet: Re: I take care of you [Anna] Mer 15 Juin - 17:13 | |
| Anna « Joesong-hamnida, oppa… »
Combien de fois avait-elle prononcé ces mots? Si ce n’était pour la centième fois, elle en était assurément rendue à la quatre-vingt-dix-neuvième. J’ignore pourquoi Anna a toujours eu de la difficulté à résister à l’alcool, mais disons que j’en ai ma petite idée. Je ne la considère pas vraiment comme une alcoolique, car à chaque fois qu’elle décide de prendre un coup, c’est pour une raison particulière… Alors que, comparativement aux vrais ivrognes, ils boivent sans aucun but distinctif. Seulement, cette fois-ci, je ne sais vraiment pas ce qui aurait put déclencher un tel acte chez ma très chère amie. Je sais que sa vie n’est pas la plus heureuse, mais ces derniers temps, tout semblait mieux se rétablir. M’aurait-elle caché quelque chose? Sérieusement, je ne crois pas qu’elle aurait retenu sa langue pour s’empêcher de me dire un truc. Je suis son confident et, depuis le temps que l’on se connait, elle sait très bien qu’elle me faire confiance et tout me révéler. Je ne suis pas du genre à juger les gens, surtout lorsque je sais qu’ils non rien demandés pour agir ainsi, alias Anna et l’alcool. Je sais en partie qu’elle boit pour oublier, mais que si elle aurait un autre moyen, elle l’utiliserait! Je pense qu’elle ne sait plus où donner la tête et que, même si elle me parle de certaines choses, elle n’arrive pas à passer au travers, donc elle décide de noyer le tout en buvant un liquide magique qui l’aide à « reprendre le dessus ».
Anna vint poser ses petits doigts sur mes temps, les faisant glisser avec délicatesse sur mes joues. Ce contact me fit perdre le courant de mes pensées, une chose sûrement bien, car j’étais entrain de me casser la tête pour rien. Disons que réfléchir pendant un moment pareil ne me mènera à rien alors que les actes me seront certainement plus utiles.
Anna « Et toi, ça va aller, Suh Hae oppa? Tu t’es blessé, ça ne te fais pas mal? Joesong-hamnida, oppa… Ça va pour ma part… Enfin je crois… Je… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… Encore désolée de t’avoir inquiéter… Faut croire que je passe ma vie à dépendre des autres… Je suis trop nulle... »
Je baissai les yeux, serrant la mâchoire sous une frustration nouvelle. S’il y a bien une chose que je déteste chez Anna, c’est qu’elle met tout sur sa faute. Je ne suis pas entièrement de son côté vue son agissement intempérant pour tout mettre aux oubliettes, mais je sais que si elle se donnerait la peine de faire ce qui est en mesure de changer, elle ne serait pas là, à pleurnicher ainsi. Je sais qu’elle fait énormément d’effort pour parvenir à ses fins, mais apparemment, ce n’est pas assez. Peut-être que je m’emporte un peu trop étant donné que je suis un mec déterminé, fonceur et têtu alors qu’Anna n’est qu’une jeune femme faible… Mais alors, pourquoi ne demande t’elle pas d’aide? Elle a beau me raconter tout ces problèmes et j’ai beau être là pour l’écouter à chaque fois… Les paroles ne résoudront jamais rien. Ses larmes non plus d’ailleurs. Alors que si elle prend son courage entre ses deux mains et qu’elle passe à l’action… Il y aurait peut-être des progrès dans sa vie. Je serai prêt à faire n’importe quoi pour elle, dont l’accompagner dans ses mésaventures. Je l’aiderai à gravir ses obstacles, à faire face aux imprévus qui se monterons devant elle… Je ferai tout ça simplement pour la revoir heureuse. Peut-être que pendant un temps, je serai le pire des emmerdeurs et le plus chiants de ses amis, mais au moins à la fin, elle apprécierait l’effort que je lui aurais fournit… Tout ça parce que je l’aime comme une sœur de cœur…
Une seconde fois partie bien loin dans mes songes, je resserrai mes bras automatiquement autour de la silhouette de la brunette. Je sais que même si le froid mord ma peau, celle-ci dégage une chaleur suffisamment réconfortante pour Anna.
Anna « Mais s’il te plait, laisse moi profiter de la chaleur de tes bras, oppa… Je suis tellement fatiguée… Si fatiguée… »
Je caressai la longue chevelure de mon amie, pressant son corps contre le mien. Elle était glacée, trempé et d’une pâleur inquiétante. En gros, il était grand temps que je la ramène à la maison. Je patientai quelques minutes, histoire qu’elle profite de ma chaleur corporelle, avant de l’écarter un peu. Je regardai son petit visage endormis sous l’effet de la fatigue avant de me redresser. Je l’aidai à faire pareil avant d’enlever mon manteau de cuir pour le déposer sur ses épaules. Le tissu était tellement riche et épais que l’eau ruisselait dessus et que l’intérieur était bouillant, bien qu’un peu humecté. Une fois recouverte, je lui fis dos avant de posai mon genoux droit sur le sol et de lui présenter mes mains. Je tournai mon visage, la regardant de profile, avant de lui faire un signe de tête, l’intimant de grimper sur mon dos. Une fois qu’elle fut bien en place, je me relevai sans trop de misère vue son poids léger et ça, c’est en comptant l’eau imbibé dans ses fringues!
Ainsi, je me mis en marche. J’exigeai qu’elle cache son visage dans le creux de mon cou lorsque nous traversâmes la forêt, évitant ainsi qu’elle reçoive une brindille dans l’œil. De mon côté, ce n’était pas bien grave étant donné que je ne sentais même pas ceux que les branches d’arbres m’avaient déjà infligé. Alors une ou deux de plus ne ferait pas une très grande différence. Lorsque nous fûmes de l’autre côté, la fatigue commençait à se faire sentir au niveau de mes jambes, mais je gardai Anna sur mon dos, sachant qu’elle était en bien pire état que moi. Sa ville était bien plus proche que mon appartement. J’ignore si ses parents son là, mais je suis certain d’une chose… C’est que s’il découvre leur fille dans cet état, ils ne seront pas très content. Alors le meilleur moyen serait d’appeler un taxi et de rentrer chez moi. Mon cellulaire mort, nous nous rendîmes dans une petite cabine téléphonique, là ou je pris bien soin de mettre Anna devant moi, l’enlaçant tout en attendant la réponse de mon interlocuteur. Ce dernier me dit gentiment que le taxi serait là sous peu. Comme fait, deux minutes plus tard, il était stationné devant notre petit abri. Je m’excusai en dépit que nous étions trempés, mais le vieil homme ne semblait pas vraiment sans soucier. Une fois arrivé à destination, je remarqué que Raina, ma colocataire, n’était pas là. Peut-être que c’était mieux ainsi?
J’aidai Anna à enlever ses chaussures et je la débarrassé de mon manteau de cuir pour finalement prendre sa main et la tirer jusqu’à la salle de bain, là ou je commençai à lui faire couler un bon bain chaud. Je lui sortis une serviette ainsi qu’une débarbouillette.
Suh Hae « Tu peux prendre les trucs de Raina… Je pense pas qu’elle t’en veuille. »
Je lui adressai un petit sourire avant de reprendre la parole.
Suh Hae « Prend ton temps et relaxe… Si y’a quoi que ce soit, je vais être dans la pièce d’à côté… Et… Mets tes vêtements sur le bord du lavabo, je vais les échanger contre des vêtements propres… »
À ces mots, je quittai la salle de bain en lui faisant un petit signe de tête. Je marchai jusqu’à la chambre à couché pour prendre une chemise bien trop grande pour moi. Elle servirait certainement de robe pour Anna. Puis, je cherchai un jogging qui pourrait se refermer sur sa taille, mais c’était peine perdu. Je n’osai pas vraiment fouiller dans les vêtements de ma coloc, car Anna empruntais déjà son savon et son shampooing… Seulement, je n’ai pas vraiment de sous-vêtements de fille dans ma commode. Mal à l’aise, je me dirigeai d’un pas hésitant vers ses tiroirs, fouillant ici et là à la recherche d’un soutif et d’une petite culotte. Je clignai des yeux en y découvrant une lingerie soignée, dans laquelle je n’aimais mieux pas m’imaginer ni Raina, ni Anna. Je finis par prendre un petit kit rose et le glisser en dessous de ma chemise et de mon jogging. Trop absorbé par la tonne de sous-vêtements que je venais de regarder, je pénétrai dans la salle de bain sans crier gare, sans même me soucier de rien. Jusqu’à ce que je découvre Anna, assis en position fœtus dans la baignoire. Je fermai mes yeux instantanément.
Suh Hae « Wooh… Désolé Anna je.. J’ai rien vue… Je t’ai ap-apporté des vêtements de rechange… Et euh… Je… J’y vais… »
Sur ce, je tournai les talons, toujours les yeux fermé. Je me cogné la tête dans l’encadrement de la porte, ouvrit celle-ci, sortit à l’extérieur et inspiré un grand coup avant de remarquer que je tenais encore les vêtements. Je roulai des yeux. Je pivotai, entrouvrit la porte et déposai le linge sur le coin du comptoir, prits celui qu'elle avait mit prêt du lavao, refermai le tout derrière moi et soupirai longuement, découragé part mon côté maladroit avant d’allez faire une brasser de lavae. Puis, j'alai enfin me changer à mon tour! Une fois boxer, jogging et camisole enfilé, je me laissai choir sur mon lit, me passant les mains sur le visage… S’il y a bien un mec gaffeur sur terre, c’est moi! |
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Takashima Anna
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I feel : Il n'y a rien à dire ? La vie est loin d'être rose et nous devons faire avec elle, alors pourquoi prétendre être heureux si on ne l'est pas...ou du moins plus ? A rien et bien je ne prétends rien.
| Sujet: Re: I take care of you [Anna] Lun 20 Juin - 10:26 | |
| Pleurer, c’est surement une des choses que sa nouvelle vie lui a fait découvrir, aimé et surtout user jusqu’à la moelle. Quand on avait passé de longues soirées à pleurer sur son incapacité à répondre aux attentes de cette nouvelle famille qui voulait faire de vous, une machine froide et insensible alors que votre parent, celui qui était à l’origine votre géniteur, vous avez toujours dicté d’être honnête et sincère avec vos sentiments, le changement était quelque peu radical. Peut être un peu trop pour une jeune fille de treize ans qui avait eu besoin d’une certaine stabilité dans sa vie pour se construire elle-même et déterminer qui elle était elle-même. Peut être que si son père n’était pas décédé, il y a de forte chance qu’elle n’aurait pas été cette fille faible qui pleurniche sur son propre compte. Une image pathétique qui la rendait malade jour et après jour mais parfois sa nouvelle vie lui donnait l’impression d’être aussi étouffante et prisonnière que les barreaux d’une cellule. Une cellule dans laquelle elle était confinée depuis des années comme un vulgaire morceau de viande qu’il fallait dompter d’une main de fer pour qu’elle réponde aux attentes des critères de ce monde qui ne tolérait aucun écart. La fille « batarde », voila ce qu’elle était aux yeux des autres et de ceux de son beau père qui dans un geste qui s’était voulu de bonté avait fait d’elle, sa fille adoptive. En réalité, ce geste n’avait rien de spontané, ni quoi que ce soit du genre, non cela n’était qu’un vulgaire coup de publicité pour tenter de corriger une image ternie par le passé quelque peu honteux de son épouse. Que voulez vous pour les hommes politiques, tout fait et geste était le résultat d’une analyse minutieusement menée pour tenter de rattraper un scandale.
Cependant en contrepartie de ce geste ô bien respectueux et tolérant, il fallait qu’elle soit irréprochable, que cette gueuse qu’elle était à ses yeux devienne une véritable lady. Sans cela, il était totalement inconcevable pour sa personne qu’on la présente comme sa fille, comme une personne rattachée à son nom. Ainsi, on pouvait dire qu’Anna avait du s’armer de patience et de courage pour supporter toute cette pression drastique car en plus d’apprendre une langue qu’elle ne connaissait pas à une vitesse hallucinante, elle avait du apprendre les bonnes manières, les différents arts dans lesquels une jeune fille de sa nouvelle condition devait exceller. Il fallait avouer que c’est à cette période qu’elle avait le plus pleuré, s’était senti si désemparée et inutile. Elle était loin d’être idiote et même qu’elle était très intelligente mais la maitrise qu’on lui demandait était bien trop grande pour une demoiselle de son âge ayant eu au fond que très peu de temps pour approfondir, découvrir toutes ses activités que d’autres avaient connus depuis des années, s’entrainant jour après jour. En gros, elle avait du faire un travail de titan et quand on savait qu’elle n’avait pas pu faire son deuil correctement du décès de son père ainsi que de son ancienne vie…rien d’étonnant à ce qu’elle craquait, essayant toujours de garder pied dans une vie qui était loin de l’aider à se sentir mieux dans sa peau.
Ainsi ce soir était la preuve formelle de sa faiblesse. Encore une fois, elle n’avait pas trouvé en elle, la force de surmonter cette épreuve ou du moins la situation dans laquelle elle se trouvait. Pourtant cela était loin d’être une nouveauté, on pouvait même dire que c’était couru d’avance et qu’elle s’était déjà préparée à celle-ci mais un fait qu’elle n’avait pas prévu, avait tout bouleversé, mettant en péril sa stabilité actuelle. Lorsque votre beau père vous menace de vous fermer définitivement les portes de tout établissement si vous ne lâchez pas ce second cursus qui est à ses yeux un blasphème tellement à ses yeux, les archéologues sont de la sous merde, je peux vous assurer que le moral en prend un coup. Si on ajoutait cela au fait antécédent, il n’y avait rien d’anormal à ce que la jeune fille ait eu envie de prendre un remontant, quelque chose qui lui permettrait de se sentir bien quelques minutes, heures durant lesquelles elle oublierait tout. Cependant, cela ne faisait que la rendre encore plus pathétique et elle en avait conscience. C’est pour cette raison qu’elle s’était autant excusée face à ce garçon qu’elle considérait comme un père, comme un frère qui veillait sur elle. Après tout Suh Hee était devenu en très peu d’années, un frère qu’elle n’avait jamais pu avoir et qui veillait sur elle avec bienveillance. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il devait parfois lui taper sur les nerfs, qu’il devrait s’ennuyer d’elle mais que par gentillesse il revenait toujours vers elle. Enfin ces pensées étaient dictées par son esprit malade qui était désormais à l’heure actuelle, incapable de faire véritablement confiance à autrui étant donnée les circonstances. C’était peut être idiot aux yeux de certains mais elle était désormais méfiante, ayant un mal fou à s’ouvrir totalement aux autres, une image tellement irréelle pour la petite fille qu’elle était auparavant. Cependant Suh Hae faisait des rares personnes en qui elle avait totalement confiance et en qui elle remettrait sa vie entre ses mains sans aucun soucis, peut être était ce la véritable raison pour laquelle elle lui concédait de le voir dans un tel état, lui qui l’avait tiré des griffes d’un dangereux pervers lors de sa période noire ? Surement mais qu’importe au creux de ses bras, elle se sentait en sécurité et les larmes qu’elle avait auparavant versée s’étaient tout simplement tues ne laissant que derrière elle, des marques de mascara qu’on ne pouvait pas totalement déterminer l’origine. Etaient ce des larmes qui en était la cause ou l’eau ? À l’heure actuelle, seuls les deux jeunes gens pouvaient le savoir alors qu’ils se trouvaient blottis l’un contre l’autre. Elle aimait la chaleur accueillante du jeune homme, l’odeur de son parfum, à ses côtés elle se sentait tout simplement bien. C’est surement pour cette raison qu’elle se sentit partir, s’endormant légèrement alors qu’il lui caressait doucement les cheveux, la pressant plus fortement contre lui. Un état de somnolence qui ne dura que quelques minutes car elle le sentit s’éloigner d’elle, se relevant pour l’aider à faire de même. Il fallait croire qu’il avait décidé que l’endroit n’était peut être pas approprié pour se réchauffer ou discuter. Elle voulait bien le croire bien qu’elle était toujours incapable de comprendre réellement les choses, son esprit étant trop embrumé par les effets de l’alcool.
C’est donc sans un mot et sans réellement réfléchir, trop fatiguée pour cela qu’elle senti l’épais tissu de la veste du jeune homme se poser sur ses épaules alors qu’il lui demandait déjà implicitement de monter sur son dos pour qu’ils puissent quitter les lieux. Elle n’était pas à ce point faible et elle pouvait même marcher mais elle avait l’impression que si elle osait le dire, il allait avoir un échange verbale et au final ça aurait été peine perdue car elle savait qu’une fois qu’il avait une idée en tête, le jeune homme n’était pas du genre à changer d’avis. D’ailleurs une fois qu’elle fut montée sur son dos, ses pensées s’affirmèrent lorsqu’il exigea qu’elle cache son visage au creux de son cou pour la protéger de quelconque branches ou orties qui risquaient de rencontrer sur leur route. C’est donc en gentille ville qu’elle s’exécuta, s’enivra ainsi du parfum du jeune homme mélangé à celle de son corps si particulière qui la rendit un peu dans la lune. Alcool plus odeur forte d’eau de cologne ou de parfum, elle pouvait vous assurer que cela ne faisait pas bon ménage. Elle lutta donc pour rester éveillée et ne remarqua presque pas qu’ils avaient quittés la forêt dense dans laquelle elle s’était perdue pour arriver à côté d’une petite cabine téléphonique. Tellement patraque, elle se laissa faire quittant ainsi son dos pour se retrouver de nouveau au creux de ses bras alors qu’elle semblait captée qu’il était en train d’appeler un taxi. Ou allaient-ils ? Ça c’était un mystère mais elle s’en inquiétait pas puisqu’elle avait confiance en lui jusqu’à preuve du contraire.
C’est ainsi qu’ils arrivèrent à un petit appartement, ce qu’elle identifia rapidement dans son esprit comme étant celui du jeune homme. Il avait même la bonté de l’accueillir sous son toit, il n’y avait pas à dire, ce garçon était vraiment adorable et elle…si pathétique. Enfin ce genre de pensées elle supposait qu’il fallait mieux qu’elle les garde pour elle car le jeune homme avait tendance à s’énerver sur elle lorsqu’elle lui disait qu’elle avait énormément de chance de l’avoir car elle était tellement idiote. Chose qu’elle pensait réellement sinon elle ne se serait pas trouvée perdue dans une forêt, qu’elle était supposée connaitre. Se déchaussant par elle-même alors que le jeune homme l’aidait à se tenir debout, elle se retrouva donc pied nus assez rapidement avant d’être menée à une pièce qu’elle reconnue comme étant une salle de bain alors que le jeune homme lui faisait déjà couler un bon bain chaud. Le laissant faire, elle répondit par un faible sourire à celui du jeune homme alors qu’il lui murmurait qu’elle pouvait prendre les produits de Raina, qui était soit sa colocataire ou petite amie, mais elle aurait été incapable de le dire réellement. Il ajouta également qu’elle pouvait prendre son temps et se relaxer, que s’il y avait quoique ce soit, il se trouverait dans la pièce d’à côté avant de la quitter dans un dernier signe de tête qu’elle lui rendit, murmurant un simple remerciement à peine audible alors que la porte se refermer derrière elle.
Elle en profita donc pour regarder son reflet dans le miroir et l’image que celui-ci reflétait, était loin d’être avantageux pour sa personne. Elle était définitivement une cause perdue, vraiment…Se massant douloureusement la nuque pour tenter de se détendre les muscles et pour reprendre ses esprits, elle prit enfin la décision de se déshabiller déposant comme demandé ses vêtements sur le rebours du lavabo qui se tenait près de la porte. Elle s’installa alors doucement dans la baignoire prenant plaisir à sentir l’eau bien tiède fouettait sa peau si gelée, lui donnant alors une impression de bien être alors qu’elle fermait doucement les yeux en penchant la tête en arrière sur le rebours de celle-ci. Se laissant aller par ce sentiment de plénitude, elle resta ainsi quelques secondes, minutes avant de commencer à se laver doucement, utilisant donc les produits que le jeune homme lui avait indiqué. Ainsi, elle se laissa aller à des pensées bien plus superficiels, souriant même timidement en se disant qu’il voudrait qu’elle trouve un petit cadeau pour le jeune homme et des bons produits de beauté pour s’excuser du dérangement et d’avoir utilisé ses produits pour la demoiselle. C’est plongée dans ses pensées en se disant qu’elle pourrait utiliser sa paye de ce mois ci pour le faire, qu’elle remarqua la porte s’ouvrir, faisant apparaitre le jeune homme. Prise par surprise, elle remarqua à peine le ridicule ou la gêne que devait occasionner la scène à tous les deux. C’est lorsqu’elle le vit fermer les yeux, lui demandant pardon qu’il n’avait rien vu qu’elle comprit qu’elle était nue ainsi que ce qu’il était en train de se passer. Elle n’eut même pas à tenter de se cacher que celui-ci avait déjà tourné les talons se cognant la tête contre l’encadrement de la porte, l’ouvrant pour enfin sortir avant de l’ouvrir de nouveau pour disposer les vêtements en question.
Elle savait pas ce qui était le pire dans le cas présent, était-ce son manque flagrant de réaction ou la réaction quelque peu adorable du jeune homme ? Dans tous les cas, elle éclata spontanément de rire, souriant ainsi pour la première fois de la journée avec plaisir. La nudité ne l’avait jamais vraiment dérangée et ce n’était pas comme si elle était encore toute pure n’ayant jamais du affronter le regard d’un garçon sur son corps nu. Alors c’est vrai, qu’elle n’était pas particulièrement gênée, c’était qu’un simple accident mais elle savait que désormais elle allait le taquiner à ce sujet. Comment s’en priver alors qu’il venait de lui faire découvrir une apparence toute mignonne de sa personne alors qu’elle l’avait toujours trouvé si adulte ? Impossible et cette idée la faisait mortellement rire car elle sentait que cela allait énerver le jeune homme. En tout cas, grâce à cet accident, elle avait reprise plus ou moins ses esprits ainsi que l’envie de rire. Il n’y avait pas à dire ce garçon était très doué pour lui remonter le moral. Finissant alors rapidement de se laver, elle se sécha et se vêtit des vêtements qu’il lui avait apporté. Ainsi vêtue, elle sortit doucement de la salle de bain, quelque peu perdue dans les méandres du couloir de l’appartement puisqu’elle n’était jamais venue en ses lieux. Marchant un peu à l’aveuglette à la recherche du jeune homme, elle le trouva longé sur un lit qu’elle reconnut rapidement comme étant sa supposée chambre. Bon, elle devait reconnaitre que tout dans celle-ci le faisait croire. S’appuyant alors contre le cadre de la porte, elle croisant les bras et lança sur un ton qui se voulait et était désinvolte.
« Alors comme ça, Oppa, tu es un pervers ? J’espère que tu t’es bien rincé l’œil et que la vue était à ton gout…Alala, les garçons vous êtes tous les mêmes et dire que je te pensais différent…C’est une véritable désillusion pour moi…J’ai l’impression d’avoir été trahie…c’est…c’est…horrible, oppa.»
Plus elle avançait dans ses mots, plus elle donnait l’impression d’être véritablement sérieuse mettant même ses doigts devant sa bouche pour contenir son émotion. Elle resta alors silencieuse pendant quelques minutes avant de retirer ses doigts de sa bouche en tirant la langue devant l’air navré du jeune homme.
« Mais non, je te taquine, oppa. Je sais que tu n’as pas fais exprès puis ce n’est pas comme si j’étais encore une fillette toute innocente. » Ajouta-t-elle avec des yeux pétillants avant de poursuivre. « Encore merci de t’occuper si gentiment de moi, oppa. Faudra qu’un jour, je te rende l’appareil, ça serait pas mal…. J’espère que ta copine ne va pas se faire trop d’idées si elle me voit ici, ne ? Enfin, au pire des cas, on lui expliquera la situation, ne ? »
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| Sujet: Re: I take care of you [Anna] | |
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| | | | I take care of you [Anna] | |
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