Bae Seung Joo
Messages : 30
Age : 33
Emploi : Employé dans un petit magasin de cd/dvd; parce que les études ne se payent pas toutes seules.
I feel : Totalement blasé.
Where I am : Mh. Tu veux peut-être que je te signale où et quand je vais aux toilettes, aussi ?
| Sujet: bae seung joo; can you change him ? mh. - terminée - Sam 4 Juin - 18:32 | |
| « Bae Seung Joo » Feat. Kim Hyun Joong Identity Age : 20 ans. Nationalité : Coréenne. Orientation : Hétérosexuel. Études/emploi : Troisième année en droit; employé à mi-temps dans un petit magasin de cd/dvd. Groupe : Étudiants. Poste vacant : Oui [] Non [ X ] How I am « A vrai dire, je crois que ma vie est des plus banale. Ma famille n'est ni riche, ni pauvre. On peut donc dire qu'elle se situe dans la moyenne même si nous ne manquons jamais de rien. Disons que le superflue inutile n'est pas pour nous et on s'en passe très bien. A quoi bon céder au moindre petit caprice ? A moins de vouloir élever de petits pourris gâtés et d'en avoir les moyens – et encore – je ne vois pas l'utilité de jeter ainsi l'argent par les fenêtres. Économe ? Ouais, je le suis sûrement. Mh. En réalité, c'est limite si je ne suis pas radin sur les bords. Depuis petit déjà, je n'aimais pas prêter mes jouets aux autres enfants et même si ce n'est plus pour les même choses, ça ne s'est pas arrangé en grandissant. Avant, cela faisait rire mes parents qui trouvaient ça 'mignon'... Il faut admettre qu'aujourd'hui, ils voient ça d'un point de vue quelque peu différent. Mais qu'importe ! Lorsque je vois que je n'ai pas d'autre choix que de dépenser le moindre petit malheureux centime durement gagné pour quelque chose dont je me passerais bien si je pouvais, ça me rend fou. Bon, j'exagère peut-être un peu. Un tout petit peu. Toujours est-il que ça ne vaut pas seulement pour l'argent. A partir du moment où il s'agit de ma propriété, on n'y touche pas ou je mords. Pas dans le sens littéral du terme mais autant que vous compreniez que ça ne me plairait pas le moins du monde et que je risque fort d'être méchant s'il vous prenez l'envie de m'emprunter quelque chose – avec ou sans mon autorisation. Ça dépend de ce que c'est, évidemment. Je ne réagirais pas de la même manière si l'on me demande un stylo ou un caleçon. Quoi ? C'est vrai, de toute manière, c'est trop personnel et ça ne se prête pas ! Mh. Je vous interdis d'aborder le sujet des filles. Ouais. Parce que je vous vois avec avec vos airs innocents. Genre. « Dis, t'es aussi égoïste en ce qui concerne une potentielle petite-amie ? » … La réponse est simple : pas le temps. Et puis, je sais même pas si j'ai envie de me lancer dans une relation. Quand je vois comment les couples se prennent la tête de nos jours. Non, décidément, ça ne me donne pas envie du tout de me retrouver avec une minette sur le dos.
Pourtant, non pas que je veuille me vanter, loin de là mais... ce ne sont pas les occasions de me caser qui ont manqué et qui manquent encore aujourd'hui. Sincèrement, je ne comprendrais jamais l'esprit féminin. Pourquoi ? Eh bien, je ne saurais dire de quand ça date exactement. Bien que ma mère ne travaille pas, la réussite de mon père m'a toujours fasciné. Bien avant ma naissance, il est parti de rien de tout, armé seulement d'un diplôme universitaire pour en arriver aujourd'hui a posséder sa propre entreprise. Certes, elle n'est connue qu'à l'échelle nationale et encore, mais c'est tout de même une belle réussite. Son affaire ne cesse de prendre de l'ampleur et ça ne m'étonnerait pas que la famille entre parmi les nouveaux riches d'ici quelques années. Mais qu'importe. Lorsque j'étais petit, je lui demandais où il trouvait le courage et surtout les moyens de mettre à bien son projet. Sa réponse était toujours la même : quand on veut, on peut. Tout simplement parce que si l'on souhaite réellement obtenir quelque chose, alors se donner les moyens de l'obtenir n'est que dérisoire. C'est ainsi que j'ai compris que si je voulais réussir à mon tour, je devais y mettre du mien. A cet âge là, j'admets n'avoir manifesté que l'envie de succéder à mon paternel une fois en âge de reprendre les affaires. Mais avec l'âge, je me suis tourné vers d'autres centres d'intérêts et le droit est apparu dans mon esprit un peu comme une évidence. Plus précisément, je voulais être avocat. Et je le veux toujours. En grandissant, j'ai développé un certain sens de l'analyse, de la déduction, de la défense et de la justice que beaucoup me faisaient remarquer. C'est donc tout naturellement que je me suis mis au travail. Au collège encore, j'étais assez loin de ce que je suis aujourd'hui. Il faut dire qu'à cet âge là, on se cherche et on n'a pas forcément envie de s'attirer des ennuis en étant asociale. Ce que je ne suis pas aujourd'hui non plus mais disons que, je ne suis pas le genre de personne vers laquelle on se tourne quand on cherche à se lier d'amitié. En effet, à partir de mon entrée au lycée, je me suis lancé à fond dans mes études.
La plupart des gens que je connaissais au collège m'ont tourné le dos. Je dois admettre que c'est un peu ma faute, je ne sortais plus et je ne m'intéressais plus à rien hormis tout ce qui demandait un travail intellectuel. Mon père était fière de moi et il l'est toujours aujourd'hui. Ma mère elle, est un peu plus dans l'air du temps et elle comprend plutôt les jeunes : c'est à se demander si elle est pas restée coincée dans son adolescence. Certes, elle est fière de moi également mais elle ne comprend pas que je me sois renfermé sur moi-même ainsi. Soit disant que je ne suis 'pas drôle'. Selon moi, faire des études n'est pas à prendre à la légère et le genre de rigolos qui continuent de se rendre en cours alors qu'ils n'en ont strictement rien à faire et qu'ils n'arrivent pas à décrocher la moyenne... ça me fait pitié. Ah, c'est horrible. Je ne supporte décidément pas ces imbéciles. Ce changement de caractère m'a donné un côté assez snobinard et je me suis vite fait une réputation de génie qui ne se prend pas pour de la merde. C'est pas bien grave après tout, les préjugés ne m'atteignent pas. Et c'est ici qu'on en revient aux filles... la plupart des mecs qui me critiquaient ne le faisaient que par pure jalousie car – je me demande bien pourquoi – au lycée, les demoiselles me mettaient dans la case des mecs populaires. Franchement, il y a des gens complètement masochistes pour faire attention à ma personne. Quand je ne connais pas et que je n'ai pas un minimum d'estime pour la personne, je ne cache pas mon agacement et mon je m'en foutisme à son égard. Les filles de ma classe tentaient pourtant certaines choses. Les autres restaient magnifiquement dans leur coin : merci à elles.
Mais durant cette période, j'ai rencontré quelqu'un qui a pu découvrir l'autre facette de ma personnalité. C'est sûrement la personne de laquelle je suis le plus proche aujourd'hui et malgré le passage à la fac, on ne s'est pas perdu de vue. Heureusement parce que, j'y tiens beaucoup. Oui parce que, je n'ai pas que des défauts et je ne jète pas tout le monde. Bon, j'ai toujours du mal à accorder ma confiance, à me lier à quelqu'un et surtout, à le montrer. C'est pas du tout mon genre d'extérioriser ce que je ressens et par chance, je n'ai pas besoin de montrer ouvertement que je tiens à lui. Il le sait, depuis le temps. En voyant mon changement de comportement à son égard, ça ne pouvait en être autrement d'ailleurs. Je reste franc, quand j'ai quelque chose à lui dire, que ce soit bon ou mauvais, je le fais. Mais il sait que je serais toujours là pour lui. Il m'arrive de me montrer attentionné et compréhensif, oui. C'est rare et ça dépend des gens mais ça m'arrive. Mon dieu ce qu'il peut m'agacer en revanche ! Je veux bien lui sourire, je veux bien sortir rigoler avec lui, je veux bien me comporter comme un réel ami oui : mais je ne changerais pas ma manière de réagir quand il cherche à me caser avec une fille. Qu'il m'énerve. M'ayant suivi durant tout mon cursus au lycée, il sait que je plais malheureusement. Et il fait des promesses totalement débiles à ces demoiselles. Inutile de leur donner de faux espoirs ! Il le sait, mais il continue. Il est vraiment pas croyable. Enfin, j'ai pris l'habitude même si je garde espoir qu'il comprenne un jour que je n'ai pas le temps ni l'envie pour ça. Mes études de droit me prennent encore plus de temps qu'auparavant, sans ajouter le fait que je dois travailler pour payer mon appartement puisque mes parents vivent trop loin d'ici. Non décidément, je ne peux pas. »
About Heartless Malheureusement pour lui, ce site a pris une telle ampleur qu'il est connu de tous et le coréen ne peut même pas nier le fait qu'il le connait et qu'il sait tout à fait en quoi il consiste. Sérieusement, c'est un véritable ramassis de conneries selon lui et il est totalement hors de question qu'il y jète un coup d'œil un jour. Il y a vraiment des gens qui n'ont que ça à foutre de leur misérable vie... A vrai dire, Seung Joo ne s'intéresse pas à tout ce qui touche à l'amour de près ou de loin. Peut-être a-t-il eu une ou deux petite amie ? Rien de bien sérieux en tout cas puisque pour lui, ses études passeront toujours en priorité. Il ne se soucis même pas de savoir si le site s'attaquera un jour à lui ou non, il s'en contrefiche. Quand bien même ils essayeraient de le caser, ils auraient bien du mal et je leur souhaite vivement bonne chance pour arriver à leurs fins. Franchement, il ne comprend même pas que les prédictions de ces imbéciles heureux puissent se révéler vraies ou même qu'elles puissent avoir une quelconque influence sur le cours des choses... mh. Non décidément, il ne voit aucun intérêt à tout ça et ne comprend pas que les gens s'y intéressent.
About you Pseudo : Hyonie. Age : 17 ans. Fréquence de connexion : 7j/7 après le bac. Où as-tu connu le forum ? Koya. ♥ Double compte ? Paspourl'instant. #sbaff# Que penses tu du système RPC ? C'est plutôt une bonne idée pour les fois où on a une baisse d'inspiration. '-' Mais je ne pense pas trop l'utiliser, je verrais. Autres ? Je suis si faible. .__.
Test RP : - Spoiler:
Comme si le quotidien n'était pas devenu assez difficile à vivre depuis quelques temps, autre chose devait forcément lui tomber sur le coin du nez. Évidemment, ce serait bien trop facile si l'on n'avait qu'un seul soucis à gérer à la fois. C'est tellement mieux lorsque tout nous tombe dessus en même temps, un problème en engendrant un autre. Il doit y avoir un espèce de sadique qui s'amuse comme un petit fou à tirer les ficelles comme bon lui semble. C'est vrai que c'est tellement drôle d'assister au spectacle si pathétique de cette vie. Le jeune garde du corps le savait. Bien sûr qu'il connaissait la raison de ce sermon de la part de son patron. C'est bien ça le pire. Il sait exactement où est la source du problème mais il n'arrive pas à trouver le moyen d'y remédier. Peu importe ce qu'il fait, où il est et avec qui il est, elle est toujours là. Omniprésente dans son esprit, dans sa tête... dans son cœur. Dieu que cette situation est immonde. Comment est-ce possible ? Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle, pourquoi pas une autre ? Cela commençait à faire si longtemps que ça durait. Officiellement dans l'esprit du coréen, cela faisait environ trois ans. Depuis l'entrée de sa sœur à l'université. C'est à ce moment là qu'il s'est pitoyablement rendu compte du monstre qu'il était. Cette jalousie maladive à l'égard des autres garçons qu'elle pouvait bien fréquenter. Mais quels genres de personnes peuvent être si dérangés au point de ressentir quelque chose d'aussi fort pour un membre de sa famille ? Probablement personne. Il se sentait si mal de sentir son cœur battre bien trop fort en la présence de Jynn. Si mal lorsqu'il se serrait à la vue des autres mecs à son bras... Des mecs qui eux, avaient le droit de ressentir ce qu'il ressent pour elle. Des mecs totalement libres de faire ce que bon leur semble avec la coréenne. Rien que d'y penser lui donnait l'affreuse envie de frapper quelque chose. Lui qui est habituellement si calme et totalement maître de lui, voilà qu'il perd totalement le contrôle. Le cours de sa vie lui échappe sous son propre nez sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Trois ans qu'il avait découvert ce fonctionnement défectueux de son esprit et trois ans qu'il avait trouvé le moyen de s'éloigner de la personne qui lui est le plus chère dans ce monde. Par chance, leurs emplois du temps étaient totalement différents. Il n'était pas souvent à la maison à cause du boulot et généralement, ses jours de repos coïncidaient avec les jours de cours de la demoiselle. De même qu'il commençait plus tôt, et elle rentrait plus tard. C'était mieux, pour tous les deux. Il devait oublier ce qui lui était tombé brusquement dessus sans qu'il ne puisse s'en rendre compte. Si seulement il l'avait vu venir... peut-être aurait-il pu éviter le désastre qui s'est désormais bel et bien installé et qui ne semble pas vouloir partir. Plus les jours passaient et plus la douleur était forte. Ces sentiments interdits grandissaient sans arrêt et ça l'obsédait complètement. Tout comme sa sœur l'obsédait. Il se sentait si mal. Cette impression de commettre l'irréparable. Cette impression de trahir celle en qui il avait le plus confiance, celle qui lui faisait confiance. Cette distance qu'il avait pris, elle l'avait prise aussi. Ce n'était peut-être pas plus mal ainsi, mais elle lui manquait tellement. Ses sourires, ses paroles, leurs étreintes, les textos le soir, les petits mots glissés sous la porte ou les nuits à dormir dans le même lit... il n'avait rien vu venir. Tout cela était si contradictoire. Cette envie que tout redevienne comme avant mais ce besoin d'oublier. Elle était sa sœur, merde ! Que penseraient ses parents, Yun Ah et les autres ? Comment réagirait Jynn ? C'était inconcevable que leurs réactions puissent être positives. Il devait oublier et passer à autre chose. Même s'il n'arrivait plus à regarder les autres filles, il devait se faire violence. Cette obsession commençait à le rendre fou. A tel point que cela se ressentait dans son travail. Le patron avait raison : il était bien trop distrait ces derniers temps et ce n'était vraiment pas bon. Les personnes qu'il était censé protéger se trouvaient être plus en danger avec lui qu'autre chose. Toujours perdu dans ses pensées affreuses, il était devenu négligeant. Lui qui avant, profitait de ses heures de boulot pour penser à autre chose, voilà que maintenant elle occupait son esprit à longueur de temps. Quoi qu'il fasse, elle revenait et le hantait sans cesse.
Refermant doucement la porte du bureau du dit patron derrière lui, il s'y adossa dans un profond soupire avant de baisser la tête. Passant ses mains sur son visage avant qu'elles ne terminent par ébouriffer ses cheveux qu'il laissait négligemment pousser depuis plusieurs mois, il était désemparé. Il devait se ressaisir. Ce n'était pas un choix à faire, c'était une obligation. Le regard dépité et cerné par la fatigue résultant de ses nuits blanches, Kyung Ae enfouit ses mains dans les poches de son jean avant de quitter la porte qui le soutenait jusqu'alors, se dirigeant vers l'ascenseur. Depuis l'accident de ses parents, il avait appris à être fort et à contenir la moindre de ses émotions. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas sincèrement pleuré et si cette habitude n'était pas là, il était fort à parier qu'il craquerait d'ici peu. La situation le rongeait à tel point qu'il n'avait plus d'appétit. Le sommeil lui manquait et le mélange de tout cela commençait à se faire ressentir. Se rendre malade n'était probablement pas la solution, c'est vrai. Mais ce nœud dans l'estomac l'empêchait littéralement d'avaler quoi que ce soit. Ses pensées toujours tournées vers sa sœur l'empêchaient de fermer l'œil la nuit. L'imaginant dans sa chambre, sereine et dormant tranquillement. Un pincement au cœur se fit ressentir à cette pensée alors qu'il arrivait à l'étage qu'il souhaitait. Quittant l'ascenseur, il se rendit rapidement vers ces sortes de vestiaire mis à disposition des employés pour enfiler leurs costumes de travail ou tout simplement pour se remettre en civil à la fin de leur journée. N'allant pas par quatre chemins, il se dirigea directement vers l'endroit où se trouvait son casier et fouilla sa poche pour y sortir un petit papier sur lequel était noté le code du cadenas. Cela fait déjà un moment qu'il travaille ici mais, il avait beau faire ce code des centaines de fois, ça ne rentrait pas. Peut-être parce qu'il avait l'habitude de le faire à l'aveuglette, pensant totalement à autre chose... Non mais, il se mettrait des baffes des fois. C'est avec une violence non préméditée qu'il ouvrit son casier avant d'en sortir son sac en bandoulière qu'il trainait partout avec lui, juste assez grand pour contenir son porte feuille et les quelques papiers qui pourraient toujours être utile. L'enfilant rapidement autour de son coup et y passant un bras, il referma le casier gris dans un gros bruit sourd et remis son code dans sa poche en même temps qu'il y remettait ses mains. Une mine à la fois fatiguée et contrariée sur le visage, le coréen quitta le bâtiment et commença le chemin jusqu'à la maison à pieds, tête baissée. Longeant tout naturellement le trottoir d'un pas lent et nonchalant, il ne regardait pas où il allait, sachant pertinemment quel chemin il prendrait. Le discours de son patron raisonnait encore dans sa tête. L'air grave sur son visage avec lequel il l'avait regardé. Ces questions qu'il lui avait posé sur ce qu'il pouvait bien lui passer par la tête. Ce qui le préoccupe tant... C'est alors qu'elle surgit à nouveau. Son visage, son sourire, la moindre de ses expressions qu'il connaissait par cœur à force de l'avoir tant contemplée. Son estomac se serra et sa gorge lui fit mal. Relevant brusquement la tête, il se racla la gorge et se mordit la lèvre inférieure comme pour se faire signe à lui-même de se ressaisir. Ce comportement était profondément dégoûtant. Jynn est sa sœur. Malgré l'absence des liens du sang, elle restait avant tout sa sœur et ces sentiments sonnaient horriblement incestueux. Mais qu'est-ce qui pouvait bien clocher chez lui pour qu'il se soit mis à ressentir tout ça ? C'était venu si naturellement. Comme si c'était normal. Peut-être était-il tout simplement destiné à vivre cet amour à sens unique. Peut-être que toute cette souffrance était décidée pour lui depuis le début. Mais pourquoi ? Après tout ce qu'il a déjà dû traverser, ne pouvait-il pas être heureux sur un point au moins ? Si seulement elle n'avait pas été sa sœur. Si seulement ils s'étaient rencontrés dans d'autres circonstances... alors peut-être qu'il pourrait accepter ce qu'il ressent. Non. Inutile de se bercer de telles illusions, cela ne sera jamais comme ça. Autant mettre fin à ce genre de rêves immédiatement. Le jeune homme secoua intérieurement sa tête en se demandant depuis combien de temps il n'avait pas vu sa sœur. Depuis avant-hier soir à vrai dire. Il s'était couché assez tôt et était partit tout aussi tôt le lendemain alors qu'elle dormait. Et comme elle n'était pas rentrée la veille au soir... Il se demandait ce qu'elle avait bien pu faire. Avait-elle continué les conneries pour lesquelles il lui avait déjà fait plusieurs fois la leçon ? Y penser l'angoissait quelque peu et pourtant, un léger sourire se dessina sur son visage meurtri par la fatigue et la tristesse. Il se souvenait de toutes ces fois où il l'avait engueulée parce qu'il avait surprise à fumer ou à boire comme pas possible alors qu'elle ne tient absolument pas l'alcool. Il avait beau se répéter, elle n'en faisait qu'à sa tête et ça a toujours été comme ça. En réalité, ces petites engueulades lui manquaient. Non pas qu'il soit masochiste mais, par là, il prouvait à sa sœur qu'elle avait droit à toute son attention et même si elle protestait sur le coup, il savait qu'elle était heureuse qu'il soit là tout de même. Et dire que cela faisait déjà un moment qu'ils ne s'étaient pas parlé comme ils le faisaient si souvent avant. S'était-elle rendu compte de son éloignement ? C'était fort probable puisqu'elle y avait répondu, volontairement ou non, et s'était éloignée elle aussi.
Perdu dans ses pensées et ses interrogations, il ne se rendit même pas compte qu'il était déjà devant la maison et que cela faisait une dizaine de minutes qu'il marchait sous la pluie. Lorsqu'il remarqua l'état de ses vêtements et de ses cheveux royalement trempés, il accéléra le pas jusqu'à la porte d'entrée et se tourna immédiatement vers son sac pour y chercher son trousseau de clés qu'il mit un bon moment à trouver puisque ce vicieux se trouvait bien au fond, enseveli sous les biens personnels du coréen. Posant sa main sur la poignée d'un air hésitant, il ouvrit doucement et se faufila dans la maison en prenant le soin de refermer derrière lui, sans verrouiller. Balayant l'entrée du regard, il détailla le moindre petit indice qui indiquerait la présence de quelqu'un dans la maison. Étrangement, il espérait que Jynn soit là et pourtant, rien que d'y penser il avait peur. Mais il ne pourrait pas la fuir indéfiniment. C'était déjà difficile de supporter la distance et le froid qu'il s'était installé entre eux alors, ne plus la voir du tout, ce serait terrible. Une grimace sur le visage alors qu'il se rendait compte que la maison était déserte, il retira ses chaussures qu'il déposa proprement et enleva sa petite veste qu'il rangea sur le porte manteaux après avoir tenté de retirer le plus d'eau possible au dessus de l'évier de la cuisine. Il savait que la coréenne était une véritable maniaque de la propreté. Déjà qu'en ce moment ça n'allait pas fort entre eux, il refusait d'ajouter une tension en pourrissant l'entrée. Doucement mais sûrement, il grimpa les escaliers deux à deux et se dirigea dans sa chambre en attrapant une serviette propre dans un placard du couloir au passage. Tout en s'essuyant les cheveux, il retira son sac qu'il agrippa sur le dossier de sa chaise de bureau avant de sortir son portable de sa poche. Vérifiant qu'il n'avait pas reçu de textos ou d'appels, il le balança négligemment sur le lit en même temps que la serviette et enleva son pull ainsi que son jean qui lui collaient désagréablement à la peau. Les déposant sur son lit pendant qu'il cherchait un débardeur blanc et son bac de survêtement gris à enfiler en attendant de prendre une douche. Totalement lessivé, il enfila sa nouvelle tenue et se jeta littéralement sur son lit aux côtés de son téléphone. Se tournant vers se dernier, il s'allongea sur le côté, s'appuyant sur son coude, la tête reposée sur sa main, il saisit l'appareil et consulta sa boîte de réception. Trois ans qu'ils ne s'envoyaient plus de textos... Trois ans qu'il passait son temps à relire les messages qu'elle avait bien pu lui envoyer. Grimaçant lorsqu'il tomba sur un des dernier message qui lui avait fait prendre conscience de la complexité de ses sentiments, il quitta soudainement le menu et déposa son portable sur sa table de nuit en se relevant. Il saisit alors sa serviette et ses vêtements encore mouillés et sortit rapidement de sa chambre, longeant le couloir en direction de la salle de bain. Posant sa main sur la poignée de la porte, il allait l'ouvrir quand il se rendit compte qu'elle était fermé à clé. Tiens, quelqu'un était rentré. Son cœur commençant à battre la chamade, il se mordit la lèvre et il n'eut pas le temps de réaliser que Jynn pouvait s'y trouver que, alors qu'il tirait encore sur la poignée, la porte s'ouvrit avec une telle violence qu'il se la prit de plein fouet en pleine figure. Ça, c'est fait. Entre lui qui tirait vers lui et la personne à l'intérieur qui poussait, il est facile de comprendre la douleur du jeune homme à cette instant précis. Portant automatiquement sa main à son front tout en se reculant sous le choc, il n'eut même pas la force de sortir ne serait-ce qu'un soupire de sa bouche. Et cela ne s'arrangea pas lorsqu'il vit sa sœur sortir de la salle de bain, complètement paniquée. Dieu mais ce n'est pas possible, c'était fait exprès ! Comment pouvait-on être aussi sadique et lui infliger ça ? Il ne savait même pas comment il devait réagir face à elle, depuis le temps qu'ils ne se parlaient plus trop... A vrai dire, son propre état, il s'en fichait. Une jolie bosse et ça passerait aussi vite que la neige ne fond au soleil. Non. Ce qui le préoccupait là, maintenant, c'était de réussir à aligner ne serait-ce que deux mots pour rassurer sa sœur qui semblait totalement désemparée. « Euh je... Oui, ça va. » furent les seuls misérables petits mots qu'il trouva à dire pour éviter que la jeune fille ne s'inquiète trop. Si ça continue comme ça, c'est franchement pas gagné. Avant qu'il n'ait eu le temps de dire ouf, son cœur se mit à battre à une vitesse inquiétante alors qu'il l'observait s'approcher de lui, saisissant son poignet qui tenait son front. Ne la quittant pas des yeux, totalement hypnotisé par sa propre sœur et paniqué qu'elle puisse entendre les battements qui semblaient audibles à des kilomètres à la ronde, il aurait voulu hurler. Se retirer et se réfugier dans sa chambre sans en sortir avant quelques heures au moins. Mais il était tout simplement incapable de réagir, la laissant faire ce qu'elle voulait de lui et il la suivit dans la salle de bain, prenant place sur le bord de la baignoire comme elle le lui avait indiqué. Son regard n'arrivait pas à se détacher de la demoiselle qui cherchait on ne sait quoi dans l'armoire à pharmacie, si on peut l'appeler comme ça. Prenant conscience de ce qu'il était en train de faire, il se secoua violemment la tête, en profitant que Jynn soit trop occupée à chercher ce dont elle avait besoin pour le soigner probablement. L'entendant marmonner dans son coin, il leva la tête vers elle et la vit sortir de l'arnica. Son regard allèrent alternativement de la coréenne au lavabo complètement sans dessus dessous. Eh bien... elle qui ne supportait pas le désordre, c'est un joli bazars qu'elle venait de mettre là. Avait-elle tant paniqué que ça pour l'état de son frère ? Cette pensée réchauffa son cœur mais Kyung Ae s'interdit tout nouveau contact avec sa sœur. Il ne pouvait pas. Cela irait trop loin, il aurait trop mal. Dans un sens, il regrettait de ne pas avoir la capacité à exploser quand ça n'allait pas qu'avait la demoiselle. Mais dans un sens, ce n'était peut-être pas plus mal. Qui sait où cela le mènerait. Il se leva alors brusquement et se posta devant le miroir orné de buée. « Hum. Ne te casse pas la tête, ça va. Je vais le faire. » dit-il avec un semblant de sourire tout en s'emparant du tube de crème. Portant son attention à son reflet, il ouvrit la fameux tube et commença à s'appliquer le produit sur le front en luttant pour ne pas regarder la demoiselle à ses côtés. Son cœur avait mal. Tellement mal que le coréen pouvait le sentir hurler dans sa poitrine. Il avait envie de la serrer contre lui, que tout redevienne comme avant mais il n'avait pas le droit. Du moins, pas tant que ces sentiments horribles et dégoûtants n'aient disparus.
Dernière édition par Bae Seung Joo le Mer 8 Juin - 14:26, édité 6 fois |
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